Soft Hair 

Solo Exhibition. Alberta Pane Gallery, Paris.  

4 Sept - 30 Oct 2021

Curated by Chiara Vecchiarelli



Soft Hair

Black holes have no hair, scientists used to think. We can know their mass, to a certain degree their charge and even their spin when they are not static ones, but until fairly recently any additional information about any body entering a black hole seemed to be forever lost, locked, vanished perhaps, beyond the threshold astrophysicists call the event horizon. For us observing them from the outside, black holes appeared to be completely bold, not even one particle leaking out, until the moment something like soft hair – according to the definition of Stephen Hawking, the author himself of the no-hair theorem, together with Perry et Strominger – manifested itself on their surface. A radiant energy carried by gravitational waves seemed to whisper that which had never been audible.

What if something of our consciousness could also vibrate around us, having encrypted itself just like the core information of a black hole, on the surface of a sphere? What if art could bring it to the surface, and perhaps draw it, as in a hologram containing on its bidimentional surface all the information needed in order to access our world ? How can one make visible the singularity of someone else's knowledge? And what is the shape of wisdom? Is there a way that what seems to be ungraspable can be made tangible? Such are the questions that Marcos Lutyens aims at articulating with the project Soft Hair, opening at Galerie Alberta Pane on September 4, 2021.

It is said of black holes they are the most extreme astrophysical laboratories in the universe. Soft Hair temporarily transforms the Parisian gallery of Alberta Pane into a Research Centre for Consciousness, inviting philosophers, physicists, biologists, philosophers and  tech visionaries  to engage in an inductive meditative dialogue intended to transfer onto the soft surface of a wax sphere – later cast in bronze – something of the shape of their own knowledge. Inspired by the magic Magic Sphere of Helios, a singular archaeological artefact that was found buried in a location close to the Acropolis in Athens carrying mysterious symbols and instructions on its surface, Marcos Lutyens reinvents the tradition of portraiture. Flattened in the age of selfies and social media, the portrait, that had seemed to have lost its depth, regains profoundness through the surface, by way of an operation that goes all the way to the cosmos to come back to planet Earth with a shimmer of the knowledge of black holes, only to trace a line for us to find the way back to the cosmos within.

Participants in the process included celebrated philosopher Catherine Malabou, K. Allado McDowell: AI futurist, writer, musician, Carlo Rovelli: best selling author and quantum physicist, Antoine Danchin, synthetic biologist and biological philosopher, and Marie Darrieussecq, celebrated French writer. A live performance was held on the opening day that involved a hypnotic induction with quantum computer visionary Iordanis Kerenidis.



[français]

Soft Hair

Les trous noirs n'ont pas de “cheveux” – black holes have no hair – les scientifiques ont longtemps pensé. Jusqu'à récemment, d'un trou noir il nous était donné de connaître la masse, dans une certaine mesure la charge électrique et même le moment cinétique lorsqu'ils n'appartenait pas au genre statique, mais toute autre propriété, toute information supplémentaire sur un corps entrant dans un trou noir semblait être à jamais perdue, enfermée ou disparue au-delà du seuil que les astrophysiciens appellent l'horizon des événements. Pour un observateur extèrne, les trous noirs paraissaient être complètement chauves, pas même une particule ne s'échappant de leur bord, jusqu'au moment où quelque chose comme des poils doux – soft hair, selon la définition donné par Stephen Hawking, l'auteur même du no-hair theorem, avec Perry et Strominger – s'est manifesté à leur surface. Quelque chose comme un rayonnement d'énergie portée par des ondes gravitationnelles semblait enfin murmurer ce qui n'avait jamais été audible.

Et si quelque chose de notre conscience pouvait aussi vibrer autour de nous, après avoir été encryptée tout comme l'information interne d'un trou noir, à la surface d'une sphère ? Est-ce que l'art ne pourrait pas faire remonter à la surface, tracer peut-être, comme dans un hologramme, les informations nécessaires pour accéder à notre univers intérieur ? Comment rendre visible la singularité de la connaissance d'autrui ? Et quelle est la forme de la sagesse ? Existe-t-il un moyen de rendre tangible ce qui semble insaisissable ? Telles sont les questions que Marcos Lutyens souhaite articuler avec le projet Soft Hair, qui s'ouvre à la Galerie Alberta Pane en septembre 4 Septembre, 2021.

On dit des trous noirs qu'ils sont les laboratoires d'astrophysique les plus extrêmes de l'univers. Soft Hair transforme temporairement la galerie parisienne d'Alberta Pane en un Centre de Recherche pour la Conscience, invitant des philosophes, des physiciens, des biologistes, des botanistes, des écrivains, et d'autres esprits résonnants, à s'engager dans un processus de méditation inductive destiné à se transférer sur la surface souple d'une sphère de cire qui sera plus tard coulée en bronze, quelque chose de la forme de leur propre univers. Inspiré par la Sphère magique d'Hélios, un artefact archéologique retrouvé enterré en proximité de l'Acropole à Athènes, portant des symboles et des instructions mystérieux à sa surface, Marcos Lutyens réinvente la tradition du portrait. Aplati à l'ère des selfies et des réseaux sociaux, le portrait, qui semblait avoir perdu de son épaisseur, retrouve de la profondeur à travers la surface, par le biais d'une opération qui va jusqu'au cosmos pour revenir sur notre planète chargé d'un échantillon de la connaissance des trous noirs, et ne tracer finalement qu'une ligne pour nous permettre de retrouver le chemin vers le cosmos intérieur.



Text: Chiara Vecchiarelli.

Thanks so much to Alberta Pane and Ananay Arango.

Using Format